Biographie

Chorégraphe contemporaine, Fanny Vignals mène une recherche sur les danses afro-brésiliennes, particulièrement les danses rituelles du candomblé. Ses créations questionnent le clivage tradition/contemporanéité, jouent avec les codes et espaces de représentation et interrogent le rapport à la spiritualité, à la féminité et à la fête.

Initiant une carrière de danseuse classique au Besso Ballet de Toulouse et au Grand Théâtre de Tours, sa rencontre avec la danse contemporaine de tradition occidentale et les danses afro-brésiliennes transforment profondément son désir de  danse. Elle se forme au Centre National de Danse Contemporaine à Angers en 2000, puis auprès d’artistes-pédagogues en France et au Brésil tels que Susan Buirge, Nigel Charnok (DV8), Peter Goss, la Cie Maguy Marin, Rosangela Silvestre, Vera Passos et Augusto Omolú. Interprète et assistante de chorégraphes en Europe et Amérique du Sud (Cie Arcane, Collectif Sauf Le Dimanche, Companhia de Lisboa, Cia Aera de Dança etc.), elle crée tôt ses propres formes entre danse et musique. C’est en cherchant des immersions radicales dans d’autres modes de dialogue entre ces deux arts qu’elle se passionne pour les danses noires du Brésil. 

Régulièrement invitée à mettre en mouvement des ensembles musicaux, elle est membre de Zalindê, batucada féminine au sein de laquelle elle collabore avec Ibrahim Maalouf ou encore Kesiah Jones et M. 

Transmettre

Mettant la transmission au cœur de toute démarche artistique inter-culturelle, elle mène de nombreux stages, actions artistiques et formations de formateurs, anime des bals, et, titulaire du diplôme d’État, intervient en conservatoires. 

Dernièrement

De 2016 à 2018, elle est chorégraphe de l’Académie de l’Opéra de Paris. En 2017-18, elle est lauréate de la Fondation Royaumont, programme PROTOTYPE V dirigé par Hervé Robbe. La même année elle présente la performance pour 15 danseur·se·s Ainda dá, gestes pour un non-poème au lors d’un évènement anti-fasciste organisé à Mains d’Oeuvres à l’occasion des élections brésiliennes.

Son projet de recherche fondamentale La Bouche du Monde, sur les danses de la divinité Eshou, reçoit en 2019 l’Aide à la Recherche et au Patrimoine du Centre National de la Danse (FR) et en 2020 le soutien de l’Association des Chercheurs en Danse.

La Cie Ona Tourna soutenant son travail depuis 2011, elle crée le solo Atravessando…, le bal-spectacle Cruzamentos, le duo Ntéfi (co-créé avec Ana Pi)et Itàn Jó, conférence-spectacle. En 2021 elle collabore avec le batteur et compositeur Guilhem Flouzat pour sa nouvelle création, Infinun·e.